Overblog
Edit post Follow this blog Administration + Create my blog
LE MONDE SELON GUENNARO

IL ETAIT UNE FOIS LA GUERRE

May 7 2018 , Written by Dagauh Published on #Chronicles, #Histoire

« Si vis pacem, para bellum »

Proverbe latin.

Les Romains avaient compris et cela se voit notamment à travers le proverbe qui signifie « qui veut la paix, prépare la guerre ». Ce proverbe est l’un de ceux qui traduisent toute l’omniprésence de la guerre dans les relations nationales et internationales. La guerre ! De tout temps, a épousé une double connotation. A la fois si terrible et si fascinante, si barbare et si héroïque, La guerre se perçoit comme synonyme de mort et de chaos mais aussi de renaissance et de renouveau. En somme, bien que les idéaux pseudo-pacifistes actuels tentent de faire inculquer à tous l’idée selon laquelle la guerre soit la pire des choses qui puisse arriver, l’esprit humain dans son fondement le plus intrinsèque sait que la guerre est une étape transitoire pleine d’espoir tant pour l’un ou l’autre des camps. Elle fait peur certes mais elle fait naitre en l’homme l’espoir d’un changement, gage d’une période de bonheur et de stabilité.

Notre analyse sera accentuée autour de la réponse à la récurrente question de comprendre et d'expliquer ce qu'est vraiment la guerre. 

 

La guerre est un autre niveau du débat. Elle intervient quand le verbe et la réthorique  se trouvent bloqués dans une impasse afin de trouver une solution pratique aux différents. Aussi bien le débat que la guerre poursuivent les mêmes enjeux, faire accepter à la partie adverse sa vision. Aussi bien l'une que l'autre apportent les mêmes récompenses aux vainqueurs : honneurs, gloire et prestige. Il est clair que la seule différence entre la guerre et le débat se situe au niveau des méthodes car si dans la guerre on perd sa vie, dans le débat on perd son honneur. Et que vaut une vie sans honneur ?

La guerre se présente comme le fait humain le plus important tant par les différentes formes qu’elle épouse, les différentes causes qui la motive, la manière dont elle se déroule, les proportions qu’elle prend, les conséquences qu’elle a sur le cours de l’histoire et surtout la remarquable évolution à travers les âges. Omniprésente dans le monde entier, de l’Afrique à l’Asie en passant par l’Europe et l’Amérique. Même si, les spécialistes de ce domaine définissent la guerre selon des principes plus ou moins complexes tels que la taille des forces en présence, la durée des affrontements etc.

Mouvement de troupe rebelle (FRCI), 2010

Elle peut se définir plus simplement comme le fait de recourir à la lutte armée pour atteindre un objectif. Si dans la forme elle semble être motivée par de multiples raison, dans le fond une seule cause la sous-tend : le contrôle d’un territoire donné.

Phalange Grecque (IVe siècle av. J.-C..)

Pour la guerre on fait usage d’objets en tous genres, de toutes formes et de toute nature. Bref, de tout ce qui peut nuire à l’ennemi. Tous ces moyens matériels utilisés pour la guerre qu’on désigne par le terme « armement ». Qu’il s’agisse du gourdin et de pierres durant  la période préhistorique des mousquets et autre fusils à silex de l’époque moderne en passant par les lames métalliques de l’antiquité et du moyen-âge, l’armement a fait un bon notable. Mais avec la révolution industrielle et surtout avec le XXe siècle a vu l’intégration des outils technologiques, l’armement a atteint une puissance phénoménale. Que ce soit au niveau de l’infanterie, de l’artillerie, de la cavalerie, de la marine, de l’aviation ou encore des armes stratégiques, l’armement moderne a changé du tout au tout le visage de la guerre. La rendant plus dangereuse et néfaste en embellissant par la même occasion ce visage naguère si hideux. On est passée de bilans qui se chiffraient au coût de pertes humaines à des bilans qui se chiffrent aujourd’hui en cout de pertes matérielles.

Toutefois ces armes bien que si pratiques et si fascinantes, ont un cout de production nécessitant des moyens financiers colossaux et encore plus quand il s’agit de les acheter avec ceux qui les produisent. 

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale en 1945 et la mise en place d’institutions

internationales de maintien de la paix, et plus précisément depuis la chute du bloc de l’Est, la guerre est plus présentée sous son angle le plus péjoratif donc à bannir des esprits. Toutefois, il est toléré l’usage de la force armée pour des opérations dites « chirurgicales ».

Rebelle libérien (2nde guerre civile 1999-2003)

Malheureusement, les États du tiers-monde en général ne possèdent ni la technologie pour fabriquer ces armes modernes, ni les moyens financiers de les acquérir. De ce fait, confrontés à des attaques, ils se doivent de riposter de façon énergique et significative. Mais avec quels moyens ? Pour se faire, ils n’ont de recours que de se servir d’armes à la portée de leurs économies. Faisant des guerres dans ces états le théâtre de boucheries dignes de l’époque médiévale selon le point de vu des pays développés qui, eux disposent de ces moyens nouveaux pour des guerres soi disant « propres ». Est-ce pour autant qu’ils ne disposent pas du droit de faire la guerre ?

Share this post
Repost0
To be informed of the latest articles, subscribe:
Comment on this post